Découverte

Histoire de Chiroubles

Découvrez les origines de ce village plein de caractère, niché en plein cœur du Beaujolais.

L’histoire d’un village et d’un terroir

Le village de Chiroubles est bâti sur du granite, une roche dure altérée par le temps. Les pierres issues de la dégradation du sous-sol ont été regroupées en tas par les générations successives d’habitants de ce village.
En patois local, ces amas de pierres aux arêtes vives s’appellent des « piarris ». En vieux français, ce sont les « chirats ».
De Chirat à Chiroubles, il n’y a qu’un pas pour expliquer l’origine du nom de notre commune beaujolaise.

Historique des maires

Au fil des décennies Chiroubles, a connu son lot de notables marquants qui ont consacré leur énergie à la gestion de la municipalité et au bien-être de ses habitants. Leurs efforts ont contribué à façonner l’histoire locale et à préserver l’identité unique de Chiroubles.

Vème République

  • 2023  : Maire : Franck Brunel Adjoints : Alice Jambon – Rémy Passot – Laurent Morin
  • 2020 : Maire : Frédéric Besème Adjoints : Gontran Bodescot – Franck Brunel – Alice Jambon
  • 2014 : Maire : Bernard Brunet Adjoints : Patrick Vigneron – Joël Gauthier
  • 2008 : Maire : Sylvie MORIN Adjoints : Gérard TOMATIS – Bernard BRUNET
  • 2003 : Maire : Sylvie MORIN Adjoints : Bernard PICHET – Marc RONGEAT
  • 1995 à décembre 2002 : Maire : Georges MARCHAND Adjoints : Bernard PICHET – Sylvie MORIN
  • 1989 : Maire : Jean LAPIERRE Adjoints : Jean-François MORESTAIN – Jean JAMOT
  • 1983 : Maire : Jean LAPIERRE Adjoints : Jean-François MORESTAIN – Jean JAMOT
  • 1977 : Maire : Paul GEOFFROY Adjoints : Raoul PLAFORET – Jean LORON
  • 1971 : Maire : Paul GEOFFROY Adjoints : Jean-Louis JAMOT – Jean LORON

IVème République

  • 1952 à 1971 : Maire : Charles GEOFFROY Adjoint : Louis DUCROUX
  • 1944 : Maire : Jean DESMURES Adjoint : Louis DUCROUX

IIIème République

  • 1933 : Maire : Alexandre PLAFORET – Adjoint : Pierre CHARVET
  • 1929 : Maire : Jean-Pierre DORY – Adjoint : Pierre CHARVET
  • 1925 : Maire : Jean-Pierre DORY – Adjoint : Arthur GEOFFROY
  • 1923 : Maire : Jean-Pierre DORY – Adjoint : Jean M. DEPARDON
  • 1919 : Maire : Félix DEPARDON – Adjoint : Jean M. DEPARDON
  • 1912 : Maire : Jean M. LAPIERRE – Adjoint : Félix DEPARDON
  • 1890 : Maire : Louis P. GEORGES – Adjoint : Jean DESVIGNES
  • 1888 : Maire : Jean-Claude BLAIN – Adjoint : Jean DESVIGNES
  • 1881 : Maire : Jean-Claude BLAIN – Adjoint : J.M. LACONDEMINE
  • 1879 : Maire : Jean-Claude BLAIN – Adjoint : Victor PULLIAT
  • Mars 1878 : Maire : Pierre Marie GONON (décédé le 27/02/1886 à 74 ans) – Adjoint : Victor PULLIAT
  • Janvier 1878 : Maire : Pierre Marie GONON Adjoint : Pierre MERLINO
    1870 : Maire : Pierre Marie GONON Adjoint : Claude DEPARDON-MONET

Second empire

  • 1865 : Maire : Louis FELISSENT – Adjoint : Claude DEPARDON-MONET
  • 1861 : Maire : Louis FELISSENT (Propriétaire château de Raousset) – Adjoint : Jean DESVIGNES
  • Décembre 1855 : Maire : Philibert JANSON (Ancien conseiller à la Cour) – Adjoint : Jean DESVIGNES
  • Juillet 1855 : Maire : Pierre Marie GONON (Géomètre) – Adjoint : Victor PULLIAT (Propriétaire)

Louis Philippe

  • 1843 : Maire : Pierre Marie GONON (Géomètre) – Adjoint : Jean DESVIGNES (Maréchal-ferrant)
  • 1837 : Maire : Pierre LAFITTE (Propriétaire, Capitaine en retraite) – Adjoint : Benoît DURAND
  • 1833 : Maire : Benoît DURAND (Tonnelier) – Adjoint : Philibert CROTTE

Empire

  • 1812 : Maire : Joseph PULLIAT (dit PULLIAT Cadet)  – Adjoint : Pierre Marie GONON
  • 1804 : Maire : Jean DEPARDON – Adjoint : Pierre FOREST

Consulat

  • 1803 : Maire : Benoît Joseph TEILLARD – Adjoint : Pierre FOREST
  • 1799 : Maire : Philippe DAIGUEPERSE – Adjoint : Pierre FOREST

Directoire

  • 1796 : Jean DURAND

Convention

  • 1795 : Jean DEPARDON

Assemblée législative

  • 1792 : Claude DUCOTE

Assemblée constituante

  • 1790 : Jean DEPARDON

Personnages célèbres

Quelques célèbres personnages ont laissé leur trace dans l’histoire du village :

Emile CHEYSSON

1836-1910

Emile Cheysson - Mairie de Chiroubles

Nîmois d’origine, né le 18 mai 1836, il achète à Chiroubles en 1870 le domaine viticole qui porte, aujourd’hui encore, son nom et qui était la propriété avant 1789, des moines de Cluny.

Ce jeune polytechnicien préconise l’emploi des insecticides et du sulfure de carbone pour protéger les vignes et reconstituer progressivement le vignoble de Chiroubles, décimé par les maladies de la fin du 19ème siècle. Il représentait donc un courant opposé à celui de Victor Pulliat, mais s’est toujours montré très respectueux à l’égard de son confrère. Leurs deux visions se sont avérées parfaitement complémentaires avec le temps.

Victor PULLIAT

1827-1896

Victor Pulliat - Mairie de Chiroubles

Né en 1827 dans la maison familiale de Tempéré (Chiroubles), il se passionne, très jeune déjà, pour l’étude des plantes, leur culture, s’intéresse aux rosiers, aux arbres fruitiers et à la vigne. Il se rend à tous les congrès ampélographiques et phylloxériques. 

Les cépages les plus divers couvrent les coteaux de Tempéré avec une collection de 1200 plants de vignes issus de tous les vignobles d’Europe, d’Asie, d’Amérique, d’Afrique…
C’est donc à Chiroubles, qu’il procède à des essais de greffes. De 1875 à 1885, Victor Pulliat parcourt la plupart des pays d’Europe pour y recueillir des avis, s’informer des nouvelles techniques, des échecs et des succès. 

Victor Pulliat étudie une greffe qui n’altère pas la qualité du vin et préserve la quantité de la récolte. Il obtient des résultats concluants en greffant des « sauvageons » français sur des plants américains résistants à l’insecte.
La crise phylloxérique a ainsi trouvé sa solution. Grâce à Victor Pulliat, les vignes du Beaujolais et de France renaissent.
Pulliat devient membre de la Société Nationale d’Agriculture, donne des cours à l’institut agronomique à Paris, puis dirige l’école d’agriculture d’Ecully. 

A ses funérailles, Emile Cheysson retraçant les étapes de la vie de Victor Pulliat, a pu dire : » si ceux qu’il a obligés, sauvés, étaient là, une foule immense couvrirait les coteaux verts de vignes et constituerait la plus belle des couronnes funèbres. »
A Chiroubles, sur la place de l’église, s’élève depuis 1898, une stèle avec son buste.

Un siècle et demi après ses découvertes, la greffe sur plant résistant est toujours utilisée pour lutter contre le phylloxéra; l’insecte est toujours présent et gourmand des cépages français non greffés. A la fin du 19ème siècle, l’essor de la vigne est soudainement freiné par le phylloxéra. Ce minuscule insecte hémiptère se nourrit des racines de la vigne et provoque rapidement la mort des ceps.
En 1883, plus de la moitié du vignoble Français est anéantie.
Les viticulteurs quittent la région, contraints à émigrer pour survivre.