Patrimoine et monuments
En arpentant les rues et chemins de Chiroubles, vous aurez l’occasion de découvrir plusieurs monuments et curiosités emblématiques du patrimoine beaujolais.
La Chapelle St Roch
Lieu-dit « Javernand », en haut du village
En 1629, devant la peste qui ravageait leur village, les habitants de Chiroubles décidèrent la fondation d’une chapelle baptisée : Chapelle St Roch au lieu-dit «Javernand», en haut du village. Toute l’année, le visiteur peut y admirer une vue panoramique sur le Beaujolais et le Val de Saône.
En Mai 2023, une équipe de bénévoles Chiroublons a entrepris des travaux de sécurisation et assainissement de la chapelle afin de permettre, de nouveau, son ouverture au public. Le lambris du plafond menaçant a été totalement démonté et la charpente de la chapelle particulièrement mise en valeur.
Depuis 2023, chaque 8 Décembre, une procession nocturne aux flambeaux invite tous les habitants, petits et grands, à se rendre à cette chapelle. Un accueil festif avec vin chaud, papillottes et autres délicatesses y est réservé. La chapelle s’illumine pour l’occasion de magnifiques chandelles et luminions.
L’Église Saint Germain
L’église actuelle date de l’année 1838. L’ancienne église paroissiale avait été construite au XIII° siècle par un riche habitant, du village, Antoine BLONDEL, à une époque où la peste décimait la population du Beaujolais. Six siècles après sa construction, cette église était devenue trop petite ou en mauvais état ;
En 1837, la démolition eut lieu, initialement le clocher de l’ancienne église devait subsister, et le nouveau bâtiment s’y accoler. Toutefois, l’effet de dissymétrie que cela aurait entraîné amena rapidement la municipalité à décider de la démolition et de la reconstruction du clocher axé sur le reste de l’édifice et devant la porte principale.
L’église fut achevée en 1838 et coûta finalement 26 400 francs de l’époque.
Plus de la moitié de cette somme fut financée par une souscription auprès des habitants de la commune (Chiroubles comptait alors plus de 700 habitants).
Ce montant fut complété par les fonds de la Fabrique, des subventions du roi louis Philippe, et un emprunt contracté par la commune.
L’ensemble de l’édifice mesure 13.75 mètres de largeur et sa longueur est exactement du double, soit 27.50 mètres.
L’église se compose de trois nefs séparées par des colonnes à chapiteaux. Deux de ces colonnes sont monolithiques, et l’on prétend que le transport de ces dernières aurait nécessité 40 bœufs.
On retrouve la trace de travaux de restauration de la façade principale, et de réfection de voûtes et parties d’enduits de murs intérieurs et badigeon vers 1892. Le président du conseil de Fabrique était alors Monsieur MATRAY.
En 1946, la toiture du clocher a été refaite, avec les ressources financières limitées de l’après-guerre, par deux artisans associés sur ces travaux, Messieurs Juillard, charpentier à Chiroubles et Vouillon, charpentier à Lancié.
Dans les années 1980 et 1990, différents travaux ont été réalisés, concernant l’éclairage et le chauffage du bâtiment, puis depuis 2012, la réfection de la toiture et des façades extérieures.
Le Château Raousset
En 1836, Léon Félissent, lyonnais, achète cette propriété dont le domaine viticole de 17 ha est réparti sur les communes de Chiroubles, Fleurie et Villié-Morgon.
Gaston de Raousset, comte de Raousset, petit-fils de Léon Félissent, développe le domaine. À son décès en 1959, l’exploitation reste en indivision entre ses trois filles.
Aujourd’hui, le domaine est propriété des petits-enfants du comte de Raousset.
Le Groupe scolaire
C’est en 1925 que fut construite la première partie de l’école (bâtiment de droite du groupe actuel). Elle abritait la classe des filles, animée par Madame Latour, qui venait de déménager de son ancien bâtiment : la Mairie actuelle.
Les garçons étaient alors, encore scolarisés dans la Salle Victor Pulliat, face à l’église St Germain et à côté de la Mairie de l’époque : bâtiment démoli depuis 1954, situé entre le dépôt de pain actuel et le bloc sanitaire.
En 1952, furent construits une deuxième partie de l’école (bâtiment de gauche du groupe actuel) pour abriter la classe des garçons provenant de la Salle Victor Pulliat, et un bâtiment central qui abrita alors la Mairie. Ainsi, dès 1954, garçons et filles eurent chacun une classe, dans le même ensemble scolaire. La Mairie de Chiroubles les séparait.
1957 marque la création de la cantine scolaire, animée par M. DIONIZIO.
1991 marque l’aménagement d’un préau en salle de motricité et la construction d’un ensemble sanitaire dans l’autre préau.
La Mairie
Ce vieux bâtiment datant de plusieurs siècles a très longtemps été la propriété des hospices de Villefranche, dite Maison d’Asile :
- un don de Madame DAIGUEPERSE.
Cette maison était animée par des sœurs qui y créèrent la classe des filles de Chiroubles depuis la fin du 19ème siècle jusqu’en 1925, date à laquelle une nouvelle école des filles a été inaugurée (partie sud du groupe scolaire actuel).
En 1926, le bâtiment fut vendu à la famille SAVOYE.
En 2001, après le décès de M. Paul SAVOYE, la Commune de Chiroubles exerça son droit de préemption pour acquérir le bâtiment avec son jardin (esplanade actuelle, parking : travaux de réaménagement en 2007 et aire de jeux derrière le bâtiment, aménagée en 2012) et avec ses dépendances (devenues en 2011 le gîte Communal actuel “Le Télégraphe”).
Le 6 décembre 2008, la nouvelle Mairie de Chiroubles fut officiellement inaugurée, après la restauration de tout le premier niveau.
En Décembre 2024, l’Agence Postale rejoint ce bâtiment, optimisant l’occupation du rez-de-chaussée.
En Mars 2024, tout le second niveau est restauré pour créer un nouvel espace de convivialité et de réception en notre commune.
La cave de la Mairie actuelle est en projet de restauration d’ici à fin 2024, afin de lui offrir de toutes nouvelles fonctionnalités en lien avec la dynamisation du centre-bourg, le départ et l’accueil de randonnées et des réceptions de groupes hébergés au gîte pour dégustations du Cru Chiroubles.
Le Buste de Victor Pulliat
Sauveur du vignoble contre le phylloxéra
Ce Chiroublon dut sa renommée d’agronome et de vigneron, à ses études sur le greffage de la vigne et à son apostolat pour la reconstitution sur plants américains dont il fut le grand réalisateur, tant régional que mondial. Ses recherches et ses solutions permirent de sauver le vignoble Européen du phylloxéra.
Il est donc tout à fait logique que, depuis 1898, son buste trône sur une stèle, en plein centre de notre village qui lui doit tant !
Un siècle et demi après ses découvertes, la greffe sur plant résistant est toujours utilisée comme la solution pour lutter contre le phylloxéra ; l’insecte est toujours présent et aussi gourmand des cépages français non greffés.
Bouteille géante du Col de Durbize
Le CHIROUBOAM le plus haut de France
Si vous n’avez encore jamais entendu le terme CHIROUBOAM, c’est que vous n’avez pas entièrement exploré Chiroubles. Installé en 2023, à la veille du passage du Tour de France cycliste, au Col de Durbize (550 m d’altitude) à Chiroubles, cet ensemble sculptural représentant un contenant format XXL, en acier corten, est une pièce d’art unique au Monde, un véritable marqueur de territoire pour notre appellation et le Village de Chiroubles.
Il symbolise les coteaux viticoles escarpés des différents lieux-dits et le dur labeur des vignerons et vigneronnes de l’appellation Chiroubles.
Il a été réalisé par l’Association des Vignerons du Cru Chiroubles, avec la participation financière de la Région Auvergne-Rhône-Alpes par notre célèbre et talentueuse Artiste Sculptrice locale Mathilde Pénicaud.
Une excellente opportunité pour composer des photos souvenirs ou des selfies, en apportant une bouteille de Chiroubles, en retrouvant le lieu-dit correspondant à votre cuvée, sur la bouteille géante et en la dégustant contre le Chirouboam.
La Tour du Télégraphe Chappe
49ème station du parcours Paris-Lyon
À la limite des communes de Vauxrenard et de Chiroubles, tout près de La Terrasse de Chiroubles, s’élève un monument métallique évoquant le dispositif utilisé jadis (première moitié du 19ème siècle) par le « télégraphe Chappe » pour transmettre des messages codés entre Paris, Lyon, Marseille et Toulon.
En 1844, 534 tours comme celle de Chiroubles, quadrillent le territoire français reliant sur plus de 5 000 km les plus importantes agglomérations.
En dépit de sa relative complexité et de ses aléas (pannes mécaniques, pluie, brouillard…) ce système de transmission était relativement efficace. Il fallait environ une heure pour transmettre un message de 50 mots entre Paris et Lyon, soit une vitesse de transmission supérieure à 300 Km/h, comme le TGV !
Rappelons qu’il fallait à cette époque 4 jours à un messager à cheval, avec de nombreux relais, pour couvrir la même distance.
Mais bientôt, les premières lignes de télégraphe électrique développées par Samuel Morse sont installées en France. La première en 1848 entre Paris et Rouen suit le parcours du train, sonnant progressivement le glas des tours de Chappe. Leur dernière utilisation remonte à 1854.
Les tours Chappe situées sur des proéminences, étaient espacées de 10 à 15 km. Celle de Chiroubles fut érigée 1807. C’est la 49ème station du parcours Paris-Lyon. La station située en aval est celle Marchamps, déplacée ensuite sur Quincié pour en améliorer la visibilité, et celle en amont est située à Pruzilly.
Suite à l’arrêt des transmissions en 1854, la tour de Chiroubles a été rachetée par un peintre plâtrier de Chiroubles dénommé Simon qui en améliora le confort pour essayer de la vendre. Mais personne n’était intéressé par cette petite demeure au sommet de la colline, loin des commodités. Aussi, eut-il l’idée de faire une loterie. Il fit imprimer 15 000 billets de loterie vendus 1 franc, le gagnant devenant le possesseur des lieux.
Mais les loteries sont un privilège de l’état, et nul ne peut en lancer une sans autorisation. N’ayant pas fait cette démarche, il fut dénoncé par un indicateur de police auprès de la préfecture et dut rembourser les souscripteurs… La tour resta sans acquéreur et fut progressivement démolie.
Aujourd’hui, il n’en reste pratiquement rien, les pierres ayant été réutilisées pour d’autres constructions. Seul subsiste un monument métallique commémoratif, érigé en 2012 par la Commune de Chiroubles.
Le Cimetière de Chiroubles
Lieu de recueil depuis 1837
C’est en 1837 que le cimetière de Chiroubles a été installé au lieu-dit “Verdy”, actuel.
Avant cette date, le cimetière entourait l’église actuelle de Chiroubles.